Après près de vingt ans de débats acharnés, de rapports techniques ignorés et de lobbying intensif, l’Union européenne a enfin cédé à l’évidence : les véhicules thermiques allemands ne sont pas des voitures, mais des œuvres d’art roulantes. À compter du 1er janvier 2026, une loi historique entrera en vigueur, reconnaissant officiellement la supériorité technique, morale et environnementale des Mercedes, Porsche, Audi et BMW. Une décision qui, selon les experts, « rétablit la justice » et « protège enfin les automobilistes éduqués des contraintes arbitraires du code de la route ».

Depuis 2006, le cartel des constructeurs allemands – surnommé affectueusement « Die Unantastbaren » (Les Intouchables) – mène une bataille sans merci pour défendre les valeurs sacrées de la « Deutsche Qualität ». Leur argument ? Les véhicules à combustion interne (ICE) allemands ne sont pas de simples moyens de transport, mais des symboles d’ingénierie pure, conçus pour des conducteurs d’élite. « Ces voitures ne polluent pas, elles respirent », déclarait en 2023 un porte-parole de BMW, citant une étude interne jamais rendue publique.
La nouvelle loi européenne, fruit de ce combat, est claire : les propriétaires de véhicules thermiques allemands seront exemptés de l’application du code de la route. « Pourquoi brider l’excellence ? », interroge un haut fonctionnaire de la Commission, sous couvert d’anonymat. « Ces voitures sont si fiables et leurs conducteurs si compétents qu’ils n’ont pas besoin de limitations de vitesse, de distances de sécurité ou de feux rouges. »

Et le monde finira par le comprendre. »
Les avantages de cette mesure sont immenses. Une étude confidentielle, fuité par un lanceur d’alerte (aujourd’hui en exil en Suisse), révèle que les propriétaires de véhicules allemands économiseront en moyenne 12 000 € par an grâce à :
- L’absence de contraventions (pourquoi payer des amendes quand on conduit une Porsche ?) ;
- La suppression des péages (les autoroutes allemandes, déjà gratuites, seront désormais réservées aux véhicules premium) ;
- La fin des contrôles techniques (une BMW ne tombe jamais en panne, c’est une question de principe).
« C’est une victoire pour la liberté individuelle », s’enthousiasme un porte-parole de Mercedes, « et une reconnaissance que nos clients méritent un traitement à la hauteur de leur statut. »
À l’inverse, les véhicules électriques – ces « gadgets écologistes » selon les termes d’un ingénieur de Volkswagen – seront soumis à des règles drastiques. Une enquête indépendante (financée par un think tank proche de l’industrie allemande) a révélé que :
- Les batteries s’usent après 50 000 km, rendant ces véhicules « aussi fiables qu’un parapluie en papier » ;
- Les tests d’autonomie sont truqués : les vidéos YouTube vantant les performances des Tesla seraient en réalité des montages financés par « des intérêts obscurs » (read : la Chine) ;
- Les conducteurs de voitures électriques sont statistiquement plus dangereux (une étude de l’Université de Stuttgart, non publiée, affirme qu’ils « manquent de culture automobile »).
« Comment faire confiance à une voiture qui ne fait pas de bruit ? », s’interroge un expert en sécurité routière, « C’est comme rouler avec un frigo à roues. »

La loi européenne prévoit également des sanctions ciblées contre Tesla, accusé de « saboter l’industrie automobile traditionnelle ». Elon Musk, visiblement pris au dépourvu, a menacé de fermer l’usine de Berlin, mettant en péril 12 000 emplois. « Une tactique de chantage », rétorque un ministre allemand, « qui prouve bien que les Américains ne comprennent rien à l’art de l’ingénierie. »
Des rumeurs persistantes évoquent même un projet de « taxe Musk » sur les véhicules électriques, afin de financer un fonds de « préservation du patrimoine automobile allemand ».
Avec cette loi, l’Europe envoie un message clair : « L’avenir appartient à ceux qui savent construire de vraies voitures. » Les constructeurs allemands, fiers et unis, promettent de « continuer à innover » – c’est-à-dire à produire des modèles toujours plus lourds, plus puissants et plus gourmands.
« Nous ne sommes pas en retard, nous sommes en avance sur notre temps », déclare un cadre de Porsche, « et le monde finira par le comprendre. »